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Il existe une fausse donnée qui prétend que la mesure au flashmètre/posemètre n'aurait plus de sens en numérique. C'est bien entendu totalement faux : la photo numérique est de la photographie. Tout comme on le fait en photo argentique (et même si votre boitier possède sa propre mesure “réfléchie” interne), en numérique également, on doit mesurer la lumière au flashmètre/posemètre. L’œil, Le LCD de l'appareil et l'histogramme ne sont pas des instruments de mesure, mais de monitoring uniquement. Ce n'est pas par hasard si des maitres comme Peter Lindbergh ou Patrick Demarchelier (pour ne citer qu'eux) continuent de mesurer au flashmètre/posemètre, même en numérique. Et c'est encore moins un hasard si le fils de Patrick Demarchelier, Victor, perpétue lui aussi la mesure au Flashmètre Posemètre en numérique.

Peter Lindbergh - Milla Jovovich

Victor Demarchelier - Yorkdale Shopping Centre

Patrick Demarchelier - Vogue Germany


Mesure de la source en studio

  • On règle le flashmètre pour afficher la sensibilité ISO de son boitier

  • On règle également la vitesse. En studio le temps d'obturation n'a pas d'importance mais il ne doit pas dépasser la vitesse de synchro

  • On règle de Flashmètre en priorité T (temps d'exposition)

  • On choisit ensuite un diaphragme que l'on affichera sur son boiter. par exemple ƒ/5,6

  • On place le flashmètre devant le visage du sujet, sphère rentrée (mesure ciblée) en direction du centre de la source, en commençant par la keylight. En mesurant ainsi on va "attraper" les hautes lumières de la scène.

  • On règle les autres sources s'il y en a, en utilisant la même méthode, en laissant tous les flashs allumés, afin que la mesure prenne en compte le chevauchement des sources.

  • Note : on peut faire la mesure sur soi-même en l'absence du modèle. Cela permet d’être prêt à son arrivée.

  • On règle la puissance du flash par mesures successives jusqu'à afficher sur le flashmètre, le diaphragme choisi.

  • Pour optimiser l'exposition, on règlera la lumière jusqu'à obtenir "ƒ/5,6 + 1,33 IL" soit ƒ/9 dans notre exemple.

De l'usage de la sphère rétractable

Cette manière de procéder est spécifique au numérique. En position rentrée, la lecture se fait de manière ciblée, ce qui est utile pour isoler ce que l'on veut mesurer sans prendre en compte une autre source ou même les réflexions de la lumière dans la pièce ou autour de la source.

En position sortie, la lecture se fait selon un angle large, ce qui sert à intégrer le sujet mesuré dans son environnement (d'ou le nom de "Sphère Intégratrice") en mesurant la source, ses réflexions sur l'environnement ainsi que l'influence des autres sources éventuelles.

Voici les principaux modes d'utilisation de la Lumisphère que nous abordons aussi lors de chaque formation en photographie : 

  • Lumisphère rentrée : Mesure de la source en studio en direction et au centre de la source. On fera une telle mesure pour la source principale et pour les sources secondaires.

  • Lumisphère sortie : Mesure en lumière naturelle. La plupart du temps, on dirigera la sphère en direction de l'appareil photo, car la source (le soleil) est "partout".

  • Lumisphère sortie : Mesure en lumière mixte, en intérieurs ou en extérieurs. On dirigera la sphère en direction du flash afin que celle-ci prenne en compte l'addition des deux sources. Le Flashmètre Posemètre donnera le % de lumière flash (et par déduction, celui de lumière ambiante)

  • Lumisphère sortie : Mesure de contraste. lorsque l'on fait ce type de mesure, on dirige la sphère vers l'appareil photo, car le contraste varie avec le point de vue. Or le point de vue pour votre photographie sera celui de l'appareil photo.

  • Lumisphère rentrée : Mesure de contraste dans certains cas tres particuliers comme par exemple la mesure d'un contraste sur une surface plane (tableau) ou dont les deux points de mesure sont tres proches (sur le visage par exemple). lorsque l'on fait ce type de mesure, on dirige la sphère vers l'appareil photo. Nous aborderons ce type de mesure de contraste ultérieurement

Quel flashmètre choisir ?

Les Sekonic 358, 478, 758 et 858 possèdent une lumisphère (sphère) rétractable. Ils possèdent aussi la touche ∆EV qui permet de mesurer les écarts de contraste et de les exprimer en ILs et 1/10e d'ILs en lecture directe. C'est entre autres parce qu'il n'en possède pas que nous ne recommandons pas le 308. Un flashmètre fonctionne avec N'IMPORTE QUELLE MARQUE DE FLASH.

Les formations

Chaque formation en photographie que nous délivrons vous apprend a mesurer la lumière y compris et notamment celles qui s'adressent aussi aux débutants. Mesurer la lumière n'est pas destiné seulement "aux pros". Ce n'est pas non plus l'apanage "des spécialistes". C'est tout l'inverse : la mesure de la lumière fait partie des bases et des fondamentaux de la photographie, à apprendre des le début.

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